Split I

Twin Powers

PS 007 / split 12’’ / 2002

Supersoft [14-18] always swimming in cloudy waters and Andy’s car crash gives a great and ultimate piece of electro acoustic music.

Supersoft [14-18] nage toujours en eaux troubles tandis que Andy’s car crash offre une superbe et ultime pièce de musique électroacoustique.


 

CHRONIQUES PRESSE  / Twin Powers I

Supersoft [14-18] & Andy’s Car Crash

(2004)

Fluctuat (novembre 2002)

 C’est une agréable surprise automnale qui surgit sous la forme d’un split LP (uniquement en vinyl) chez Partycul System, duel pacifique entre Supersoft [14-18] et Andy’s car crash.

3 titres pour les premiers et un morceau d’une face entière pour les seconds inaugurent donc cette série intitulée Twin Powers, jeu de mot dont on devine qu’il a été mûrement pensé par les auteurs/éditeurs du rafraîchissant Polème.

Mein Gott ! (what you get is what you see) de Supersoft [14-18] ouvre les hostilités avec du nerf et de la sueur, batterie épileptique, bidouillages électroniques faisant grincer une guitare aux accents clairement free-rock, le tout s’effaçant subitement pour laisser respirer au morceau silences, frottements imperceptibles, et finalement les volutes apaisantes d’un violon à la note pure. On sent que les musiciens se font plaisir, c’est vivifiant, tonique, alors on se réjouit aussi.

Retour aux structures plus rythmées pour le deuxième titre, Brûle-pourpoint (de Supersoft toujours), montée en puissance de guitares et basse stoppées net dans leur élan par les battements calmes de la batterie puis repartant de plus belle, accompagnées du violon, jusqu’à un climax anti-spectaculaire de toute beauté. On se remémore là de grands morceaux de Rroselicoeur sur Drachenhöhle, capable de pousser la logique de leur composition à l’extrême sans jamais sombrer dans la vulgarité d’un final tous potards à fond.

Douceur toujours pour Valley Del Sor, le troisième titre, et ça n’est pas peu dire, puisque la mystérieuse Miss Moon vient prêter sa voix envoûtante à une partition en 2 mouvements, très folk song 70’s pendant les deux premières minutes, puis effectuant à mi-parcours un demi-tour très fin vers une orientation fleurant bon les terres méridionales de l’Europe.

Trois titres totalement différents donc, en ce qui concerne la prestation de Supersoft sur ce split, nous prouvant s’il était besoin que la bande de Locar, Ganache et Flanagan en ont encoure sous le pied, capable des déchaînements les plus débridés aux ballades les plus paisibles.

De l’autre côté du disque, enfin, c’est un morceau de Andy’s car crash de plus de 13 minutes qui nous attend, formidable improvisation à base de collages, instruments joués, repiqués, sons d’ambiance, à la manière d’un Dominique Petitgand qui aurait perdu sa langue… indescriptible en fait, et qui s’expérimente en boucle jusqu’à Noël au moins.

Bref, quand je vous disais que ce split était une bonne surprise,c’est que vraiment aucun point noir ne se profile à l’horizon, alors s’il vous reste une platine vinyl quelque part, n’hésitez pas une seconde et faites vous plaisir.

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