ALBUMS

Feu Robertson

Founded in 2010, Feu Robertson is a french and Britain band of loony musicians who want to fight to the finish a noisy and foolish pop music, just like if US Mapple had met The Pixies to play Leonard Cohen!… Can you imagine that?…

According to its own members, Feu Robertson’s music is « shaky, melancholic, abrasive ». They also qualify their music as “hipnoise or freeppy”. Wild Post-Rock, enchanted waltzes, loud crackling antifolk, decadent Krautrock… Something both primitive and dandy, peaceful and noisy; in short, a kind of unclassifiable mix…

Introspective, delicate and atmospheric, the music of Feu Robertson envelops the listener like a warm bath. Vocalist Charlotte Ganache’s poetic lyrics offer up vignettes that twist themselves inextricably amongst the layers of sound, surfacing occasionally to bloom in honey tones. The richness of the band’s composition and instrumentation make this music almost impossible to categorize. They use strings, recorder or piano, and the ends of their songs often tumble into extended cruise sonic landscapes. Feu Robertson makes music that sounds like the soundtrack to melancholy film scenes under gaslight and stars. Heartbreaking and beautiful, stark and real. Lyrics will hurt you. Guitar playing is noisy and perfect. And the voice is filled with way too much insurmountable feeling. Just listen Feu Robertson and be reminded of what it was like when music made you actually feel something.

If there is folk for sure (because of the songwriting process), we must admit that it is rather an apocalyptical one. Feu Robertson’s music is that of a tramp who would have met his ideal orchestra to build up a music as solar as transcendent, whose thought leader remains The Velvet Underground. They are flying high, especially thanks to the arrangements which are often as powerful as noisy or lyrical, just as the first founding LP of Tindersticks or Pavement.

Feu Robertson is full of guitars, close to a doors turmoil or a Beat Happening madness. Take Will Oldham and The Spacemen 3, ask to Syd Barrett to arrange their titles, and you will be quite close to what Feu Robertson can create in terms of mood or dissonant harmony, but also angelic, rough or tormented climaxes. Listening to their clever arrangements, we can’t help thinking about the Brian Jonestown Massacre, Hood or Movietone.

 

Fondé en 2010, Feu Robertson est un projet franco-britannique qui veut en découdre avec la pop foutraque et noisy, un peu comme si US mapple avait donné rendez-vous aux Pixies pour jouer du Leonard Cohen! Je vous laisse imaginer la suite !

Feu Robertson traîne dans ses pas un univers toujours arty, sauvage et romantique. Un rock de nuit pluvieuse et d’arrière-cour, décomposé, hébété, marqué au fer rouge et trempé à l’art contemporain et au songwriting hippie. Un rock de factieux, d’insurgés, de mutins, dans l’humilité et l’insolence du vrai dandysme.

Selon ses propres auteurs, la musique de Feu Robertson est « bancale, mélancolique, abrasive ». Ils qualifient eux-mêmes leur musique de « hipnoise ou de freeppy ». Un truc primitif et dandy, apaisé et bruitiste, décadent et sauvage.

On est ici loin des clichés car le groupe ne succombe pas aux effets de mode. Prenez Will Oldham et
demandez aux Spacemen 3 d’arranger les morceaux avec Supreme Dicks, et vous serez assez proche de ce
que Feu Robertson peut produire en terme d’ambiance ou d’harmonie aussi râpeuses que dissonantes, comme si l’effervescence du Plastic Ono Band se frottait à Syd Barrett et Neutral Milk Hotel.

Et il ne s’agit pas ici de faire recette d’un énième « name dropping », mais juste de rendre la boulimie de
musique qui agite Feu Robertson et son inclassable alchimie, proche d’un Dirty Three à la sauce Low
ascendant Krafwerk. Il y a quelque chose ici des trip de Can.

S’il y a du folk (lié notamment au songwriting des morceaux), il faut reconnaître que celui-ci est teinté
d’Apocalypse. Fragile, désorientée, la musique de Feu Robertson est celle d’un vagabond qui aurait
rencontré une bande d’allumés pour former son orchestre idéal afin de bâtir une musique aussi solaire que transcendante, dont le Velvet underground ou The Doors restent encore aujourd’hui les maître à penser.
Portés par des mélodies envoutantes et des climax angéliques, puissants ou écorchés, leurs morceaux
tiennent du rock souffreteux autant que classieux (Hood, Movietone).
A écouter leurs arrangements, aussi noise que lyriques, on ne peut s’empêcher de penser au Brian Jonstown Massacre ou à Pavement, en plus introverti peut être, à l’image du premier album fondateur de Tindersticks ou de Migala.

 


 

 


 

DISCOGRAPHIE 

Overshoot and Collapse / LP 12″ (Partycul System, 2020)

https://partyculsystem1.bandcamp.com/album/overshoot-and-collapse-ps-041

The Underground Secession / LP 12″ (Partycul System, 2019)

https://feurobertson.bandcamp.com/

A Heartbeat Away From The Northeast / Split 12″ (série Twin Powers, Partycul System, 2018)

https://partyculsystem1.bandcamp.com/album/twin-powers-iii-ps-037

Tremblez Tyrans / LP 12″ (Partycul System, 2017)

https://partyculsystem1.bandcamp.com/album/tremblez-tyrans-ps-032

Sticky Situations With Troubles / 2xLP 12″ (Partycul System, 2016)

https://partyculsystem1.bandcamp.com/album/sticky-situations-with-troubles

Blood Was Running From Their Ears / LP 12″ (Partycul System, 2014)

https://partyculsystem1.bandcamp.com/album/blood-was-running-from-their-ears-ps-029

Diamond Sky / single 7″ (2013)

http://feurobertson.bandcamp.com/

 


 

   


 

CHRONIQUES ALBUMS

« Cette nuit encore, Feu Robertson est opiomane, bisexuel et première fortune de Russie, il est le prince Felix Felixovitch Youssoupov qui s’amuse à errer dans Saint Petersbourg déguisé en mendiant et qui va assassiner Raspoutine en compagnie de l’agent secret britannique Oswald Rayner ». Non cette phrase n’est pas sortie de mon cerveau parfois déséquilibré, mais de la feuille de presse présentant « Underground Sécession », nouvel album pour les revenants de Feu Robertson. Ce n’est pas un disque comme les autres, car à lui seul, il regroupe une histoire de la musique que nous aimons tant ici, allant du Velvet Underground, au mouvement indé américain des années 90 en passant par le post-rock des Écossais de Mogwai (canticle of Ecstasy), au psychédélisme le plus distordu ou encore aux cadrages débordements d’un Black Francis, mais tout cela avec une gourmandise et une sorte de jouissance totalement libérée du moindre interdit. Ce disque est ébouriffant d’un bout à l’autre, s’absolvant d’un travail de mémoire non transgressif, emmenant des chansons hirsutes sur les planches d’un broadway ou d’un Las vagas d’aprés l’apocalypse (le refrain de« Soft Summer II » est à entonner en descendant des marches qui s’allumeraient au passage de danseurs machiavéliques.). Il y a un souffle imparable dans ce disque, une bourrasque qui traverse les onze titres de ce disque, et l’on appelle cela tout simplement le talent, et Feu Robertson en a, et pas que pour nous raconter des histoires étranges. Une révolution.

gdo / A Découvrir Absolument (2020, Fr)

Vu la valeur de ce Sticky situations with troubles, notez d’ores et déjà une perle musicale de plus dans l’hexagone, à base de rock aussi arty que noise ou encore lo-fi. (…) Des penchants folk/lo-fi de toute beauté, gentiment mélancoliques mais aussi griffus l’élèvent très haut. (…) Situé entre indé américain, kraut allemand et noise à l’anglaise, Feu Robertson touche à ces trois courants mais ratisse bien plus large, servant de superbes réalisations.

Muzzart (octobre 2016 / Fr)

 

Revoici le rock enrichi et flottant de Feu Robertson. (…) Feu Robertson dévoile ses histoire au romantisme noir avec une désinvolture déconcertante. (…) Au coeur de l’album, résonnent des sonorités new wave comme sur le très mancunien Sunrise Burning ou sur Low Future, un chef d’oeuvre luxuriant qui se finit dans une apothéose psyché rock. (…) Qu’on se rassure, Feu Robertson reste encore hanté par le spectre d’un Velvet Underground des meilleurs jours et par les mélodies berçantes et les atmosphères d’errance de l’americana. (…) Une pièce maîtresse dans la discographie du groupe dont on attend avec impatience la poursuite des aventures.

La Voix des Sirènes (2016 / Fr)

 

CHRONIQUE  Live

An evening full of feel-good, soulful and catchy music…

Then, it was time for Feu Robertson to perform. Their cool music was hypnotizing; it was like being intoxicated without having had a single drink. Is it possible to be drunk on music? Their warm, rhythmic and mellow music took some of us to Ireland, others to the Wild West, or anywhere we felt free. Though, back to reality, we couldn’t help but laugh as we identified with the band’s song entitled “Always F***ing Raining!” (ndlr : Fucking Rainy Day). Was it inspired by the weather in Reims?

By Lauren Gatley – 6 / 12 / 2012 (blog du festival Reims Scènes d’Europe)

As soon as I entered the venue, I was caught by their mood. There is a perfect harmony inside the band, each musician giving their energy to the group. I’ve been struck by the rigor of the bass player who brought much subtlety thanks to the simplicity of her way. Her calmness nicely contrasted with the active madness of the drummer! The arrangements are really great. Each instrument, according to the titles (banjo, violin, electric guitars, archtop guitars, recorders and drums) brings a kind of harmony and a proper identity to the band. I’ve felt that the group was taking great pleasure sharing its music with us. And so did the audience for they asked for at least three more titles!

Sabrina Jimenez – Rock08 (11 / 2013)

21h30 : Cabaret de la Cartonnerie. Feu Robertson, une joyeuse équipe un peu hippie, nous offre une pluie de délectables notes, la guitare virevolte, le pipeau apporte sa touche aiguë et presque antique, les chants en anglais qui nous entraîneraient presque en quelques contrées du grand ouest américain. Régulièrement, une jeune femme passe sur l’arrière-scène brandissant à la manière des hôtesses sur les rings de boxe un panneau portant des inscriptions. Un panneau nous dit que nous ne serions pas au bout de nos peines (plutôt plaisir que peine). Feu Robertson, c’est six hommes et une femme. Ça sonne presque comme un titre de Lelouch, en plus gang, dans la salle, plongée dans une chaude pénombre. Bref, du beau monde pour un beau concert.

A. Jama-Biéri – C.L.G.B. open art revue – 6 / 12 / 2012