ALBUMS

4t(REC)k

4tRECk (Reims / Londres / since 1997)

lo-fi / folk / strange / post-Brazilian
guitare + batterie

Hallow Callow

https://soundcloud.com/#4treck-underthehills/sets/4t-rec-k-extracts-of-rough
http://4treck.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/4TrecK
https://underthehillsandnearby.bandcamp.com/

 

4treck

L’œuvre de 4tRECk, alias Samuel ‘Hallow’ Callow, poly-instrumentiste, est une série de voyages musicaux et découvertes innovantes (comme son nom peut le suggérer). L’approche est demeurée inchangée malgré l’utilisation d’un 8-pistes mini-disque : l’improvisation, le hasard, les accidents fortuits, les mélodies, les rythmes bancals.
La guitare, qui reflète le style de picking de John Fahey, commence souvent les morceaux comme le noyau et le cadre initial auxquels les autres éléments musicaux sont suspendus (accordéon, voix, violon, piano…).
Une instrumentation complexe est souvent présente (guitares, percussions ‘faite maison’, piano, accordéon, jouets, xylophone, violon, piano de pouce, voix et bruits manipulés) dans diverses combinaisons au service de cette quête musicale joyeuse, solitaire et parfois mélancolique.

 

 


Now upgraded to 8 track mini-disc, the approach remains the same: improvisation, chance, happy accident, a detailed compositional rigour and the full exploitation and nurturing of themes, melodies, abstract rhythms and hopeful ideas, all conspire to bring each piece/song to their fullest potential and to their sometimes illogical conclusion. It is this free compositional approach that insures that each piece is unique in its own way.

 

Biographie


Il est difficile de dire avec exactitude quand 4tRECk a réellement débuté… Sûrement lorsque Sam Callow (citoyen Britannique / Londonien, désormais ‘exilé’ à Reims / France) posa les mains sur un magnétophone 4-pistes à l’âge de 15 ans. La musique a toujours fait partie intégrante de la vie de Sam Callow, dès sa plus tendre enfance et par l’entremise d’une famille de musiciens, il fut exposé à la musique classique et par la suite il passa bien des heures dans les coulisses des concerts (mille fois mieux qu’une baby-sitter !).
Par la suite, il s’agira d’expériences, comme le fait d’être guitariste au sein du groupe Mariachi, dont le vacarme organisé des guitares, voix, basse et batteries s’inspirait notamment de Polvo, Fugazi ou Joy Division.

 

Ecoute / liens
4treck.bandcamp.com

Discographie

« Live » in Friern Barnet (2015)
Walkaway, in Cyclotron #2, CD (Partycul System, 2011)
Je me promenade, album CD (Partycul System, 2005)
Slave-ship, 7 » (2002)
4 albums CD-r (1997 – 2001)

 

Presse

Eccentric and original, with some very interesting pieces, some complex rhythmic material and a strange eclectic mix of other styles and fragments, featuring voice, piano, guitar, drums, melodica, casio, TV, Tape manipulation, vibraphone, accordion, jews harp, junk and so on. (tiny echoes of Beefheart, Zappa, early Americana, Exotica, 60’s electronics but essentially this is a highly original confection, so comparisons don’t help).


Chris Cutler, ReR recommended catalogue

Pour ma part, j’y repèrerais assez bien la différence entre les avatars du « folk-rock-électronique » et ceux du « punk-rock »: le premier étant souvent le royaume de la fantaisie à mille lieues du narcissisme et/ou du nihilisme du second. On ne se refait pas, mais le romantisme m’a toujours vaguement ennuyé, tandis que le réalisme magique…
Sam ‘Hallow’ Callow bricole sa musique et certaines mélodies ont l’air de tenir par miracle ou d’exister parce qu’elles se déglinguent. D’authentiques ritournelles dont le côté lancinant permet toutes les explorations derrière, en-dessous ou à côté – et plusieurs niveaux d’écoute pour l’auditeur qui glisse, donc, entre deux mondes.
Ma définition de l’enchantement. C’est-à-dire que l’on entend un homme faire de la musique et c’est finalement assez rare. (…) On entend ou l’on croit entendre l’homme qui joue – quelles que soient les manipulations « en studio ». Ma définition de la folk music indeed.

Alexandre Pierrepont, jazz en liberté

La surprise tient à la grande diversité des styles abordés, avec des moyens techniques limités : du ballet russe (« Russians ») à la ballade mélancolique, en passant par les influences sud-américaines (« Salsam »), chaque titre de l’album détient par lui-même une forte identité musicale, tout en arrivant à s’incorporer dans la lignée mélodique globale de l’album. Cette prouesse permet à « Je me promenade » d’être considéré comme un concept-album.
La diversité dans l’unité, en fait. Cette ouverture musicale pratiquée par Callow se retrouve également dans des références prégnantes : Dusty Springfield, Frank Sinatra ou encore Henry Purcell, dont il a traduit « The Fairy Queen » pour élaborer le morceau « Le sais moi ».

Popnews.com

Jovial, bigarré, multicolore, et par moments foutraque, il arrive aussi qu’une pointe de mélancolie émerge, sur les valses lentes Folk sans mettle neuf ou Cadence, et leurs notes de guitare joliment pincées, ou sur l’éponyme et caudal Je me promenade, avec son accordéon au spleen argentin.
Bouillonnante de vie et fichtrement malicieuse, cette promenade à la grammaire incorrecte dépayse autant qu’elle ravigote les plus apathiques.

Ondes fixes

Jazz en Liberté (décembre 2005)

 

Cher musicien, Cher producteur, Cher écouteur, (rôles interchangeables)

La musique ne me laisse pas sans voix, et je pourrais presque affirmer le contraire: la musique me donne une voix. Elle me permet de parler du monde dans lequel je vis, elle me renseigne mieux sur l’air du temps, sur le cours de la sensibilité humaine, que les informations générales ou les études particulières.

Aussi, ne m’a-t-il fallu que quelques notes (« FrogJig 4b » n’étant pas sans évoquer « Joy of a Toy » de Kevin Ayers) pour glisser dans la nouvelle parution de Partycul System, et ce jusqu’à l’enchantement, comme après la découverte de (ex) Guinea Pig. L’enchantement est un état que je recherche dans l’existence et je remercie donc Mr. Sam pour l’avoir provoqué en moi, et Mr Partycul pour s’être encore une fois transformé en porteur de bonnes nouvelles.

J’ai cru lire le nom de John Fahey (et pourquoi pas Blind Joe Death ou Blind Lemon Jefferson?) dans la fiche signalétique qui accompagnait l’envoi, mais c’est à un contemporain que j’ai d’abord pensé: Jim O’Rourke – et même à son penchant coupable pour les rêveries de Steve Hackett, un nom que d’aucuns pourraient mal prendre, et pourtant… « Voyage of the Acolyte »…

Trêve de références: le petit jeu des influences a ses limites (qui est précisément de ne pas en avoir…).

Cette promenade m’a offert 17 éclaircies, 17 embellies, toutes d’une malicieuse mélancolie. Comme lorsque vous croyez apercevoir le soleil un jour de pluie.

Pour ma part, j’y repèrerais assez bien la différence entre les avatars du « folk-rock-électronique » et ceux du « punk-rock »: le premier étant souvent le royaume de la fantaisie à mille lieues du narcissisme et/ou du nihilisme du second. On ne se refait pas, mais le romantisme m’a toujours vaguement ennuyé, tandis que le réalisme magique

Sam ‘Hallow’ Callow bricole sa musique et certaines mélodies ont l’air de tenir par miracle ou d’exister parce qu’elles se déglinguent. D’authentiques ritournelles dont le côté lancinant permet toutes les explorations derrière, en-dessous ou à côté – et plusieurs niveaux d’écoute pour l’auditeur qui glisse, donc, entre deux mondes. Ma définition de l’enchantement.

C’est-à-dire que l’on entend un homme faire de la musique et c’est finalement assez rare. On entend un homme « musiquer » (pour reprendre le beau néologisme de l’ethnomusicologue Gilbert Rouget dans « La Musique et la Transe »). On entend ou l’on croit entendre l’homme qui joue – quelles que soient les manipulations « en studio ». Ma définition de la folk music indeed. ALEXANDRE PIERREPONT

 

Adecouvrirabsolument.com (janvier 2006)

 

Heureux qui comme Samuel Callow (aka 4Treck) qui a du faire de beaux voyages pour signer Je Me Promenade. Disque atypique s’il en est (on pourra toujours citer Jim O’rourke ou David Grubbs) Je Me Promenade possède une alchimie étonnante celle de réussir un assemblage improbable de musiques différentes, sans que les coutures se sentent. Il devient dés lors très facile à l’auditeur de ne plus se perdre dans ses pensées mais plutôt dans celles de Samuel Callow, des pensées mélodieuses qui tout en jouant beaucoup des fuites du hasard ne se confinent jamais dans l’abstraction. Les images sont solides, réelles, elles parlent sans rien dire mais se font parfaitement comprendre. L’amertume est un mot inconnu du vocabulaire de Samuel Callow l’homme sans être lunaire doit aimer les étoiles (comme le prouve l’irrésistible cadence) avec lesquelles il se repère comme les voyageurs des temps anciens, jumelant soif de découverte et poésie. Samuel Callow est de cette trempe. Magnifique voyage.

 

Nameless (janvier 2006)

 

Cela n’arrive plus très souvent : je reçois un album et paf ! Direct, je le sens. Je le vis. Et j’ai envie d’en parler à tout le monde et, en premier lieu, d’écrire et décrire cet album. 4tRECk. Britannique de son état. Ancien membre de Mariachi. Aujourd’hui seul, devant ses instruments. Le papier descriptif me dit : « Genre : musique inclassable. » Et rarement papier descriptif n’a aussi bien pointé du doigt. Inclassable, tel est bien le mot.

Ce Je me promenade, apparemment « compilation » des quatres premières (auto-) productions du bonhomme, n’est pas sans déplaire. Certes, on pourrait rapprocher les mélodies de Sam Callow d’un certain Matt Elliott. Sauf que M. Elliott est beaucoup moins jouette. Certes, on pourrait penser aussi à Don Nino. Sauf que Don Nino reste dans une certaine mélancolie folk. Certes, on pourrait encore imaginer mille allusions. Et pourtant, 4tRECk s’en échappe chaque fois intelligemment, mêlant ses improvisations directes à une gaieté toute enfantine qui donne l’impression que ce cher monsieur vient juste de découvrir l’élément musique. En ressort un côté bricolage maison qui n’est pas non plus étranger à l’enregistrement (4 et 8-pistes) ou aux percussions qu’on devine inventées sur le moment. Chaque morceau débute comme si on était directement plongé dedans : pas d’ouverture particulière. Ici, un monde s’ouvre à nous en nous projetant directement en son sein ; vient ensuite, et seulement, le reste de l’instrumentation (petit piano à pouce -accordé ou non-, accordéon, jolie petite flûte, murmures chantonnés, xylophone…) qui rend rapidement un mélange capiteux de tendresses espiègles. Les jolies comptines du Britannique sont faites de tout ça : de tout ces petits riens qui font un grand tout. Et on ne s’en plaindra pas.

A ne pas manquer, les airs bossa de Salsam, 4/97, plus enjoué et faisant même parfois penser à un certain Rudy Trouvé, ou encore Russians, sorte de math-rock accoustique des plus déroutants… De même, la pochette, de nouveau faite maison, qui nous fait rapidement rentrer dans cet univers si particulier.

 

benzine.net (février 2006)

 

Dédié à ces 8 dernières années parce que contenant des enregistrements remontant jusqu’à 1997, Je me promenade est un joli bouquet de saveurs, un panier musical plein à ras-bord, dont le titre décalé en dit long sur le caractère nomade de la musique de 4tRECk. Une musique que l’on accueille sans résistance, à bras ouverts, et qui paraîtra familière à ceux qui ont fréquenté la vieille école Melodic, puisqu’elle partage quelques similitudes avec celle de ses (ex) pensionnaires que sont Pedro ou Minotaur shock. On y décèle en effet ce même savoir-faire pour pondre des mélodies juteuses et pétillantes à partir de guitares, piano, xylophone, cloches, accordéon, samples, posées sur fond de rythmiques diablement chaloupées et syncopées, comme sur le frénétique Russians ou les latino-méditerranéens FrogJig 4b, Socasam, Salsam, Stic vs tric (et leurs nombreux parfums de salsa, samba, chacha…) qui contribuent sacrément à cette touche d’exotisme et à cet aspect melting-pot qui caractérise ce disque.

Même si les morceaux vont souvent droit au but de part leur évidence mélodique, Sam Callow joue souvent les fanfarons en y semant des embûches où bon lui semble, de sorte que jamais ses compositions ne se mordent la queue.

Jovial, bigarré, multicolore, et par moments foutraque, il arrive aussi qu’une pointe de mélancolie émerge, sur les valses lentes Folk sans mettle neuf ou Cadence, et leurs notes de guitare joliment pincées, ou sur l’éponyme et caudal Je me promenade, avec son accordéon au spleen argentin.

Bouillonnante de vie et fichtrement malicieuse, cette promenade à la grammaire incorrecte dépayse autant qu’elle ravigote les plus apathiques.

 

Popnews.com(mars 2006)

 

Attention, OVNI. Ce disque de Sam Callow ne risque pas de cartonner au sommet des charts (ce qui est plutôt bon signe, quelque part), mais reste absolument fascinant par certains aspects mélodiques d’une pureté rare (« Le sais moi »). L’utilisation d’instruments-jouets et d’éléments musicaux variés, associés à des bidouillages lo-fi (rappelez-vous les premiers Beck) créent un univers naïf proche de celui de Pascal Comelade (la pop n’est elle pas la musique de tous les Peter Pan ?) entre l’onirisme et une inquiétude latente. A côté de ces moments lumineux, Sam Callow sait distordre à souhait les sons. On se retrouve ainsi avec des morceaux répétitifs et étranges, où l’électro vient apporter une dimension plus brute, non loin de certaines ambiances d’Aphex Twin. Le caractère artisanal de l’album (un certain nombre de morceaux a été enregistré sur un 4-pistes analogique) renforce la dimension chaude et attachante (« Folk sans Mettle Neuf », en entrelacements de guitares acoustiques et d’harmonium.)
La surprise tient à la grande diversité des styles abordés, avec des moyens techniques limités : du ballet russe (« Russians ») à la ballade mélancolique, en passant par les influences sud-américaines (« Salsam »), chaque titre de l’album détient par lui-même une forte identité musicale, tout en arrivant à s’incorporer dans la lignée mélodique globale de l’album. Cette prouesse permet à « Je me promenade » d’être considéré comme un concept-album. La diversité dans l’unité, en fait. Cette ouverture musicale pratiquée par Callow se retrouve également dans des références prégnantes : Dusty Springfield, Frank Sinatra ou encore Henry Purcell, dont il a traduit « The Fairy Queen » pour élaborer le morceau « Le sais moi ».
L’album doit être envisagé comme le carnet de voyage de Sam Callow, fruit de ses pérégrinations sur près de 8 ans (l’album, enregistré entre 1997 et 2005 à Reims et Londres, est d’ailleurs « dedicated to the last eight years »), chaque titre évoquant un paysage, une couleur. Il y a toujours un aspect tragique dans une œuvre totalement individuelle. Je le vois aussi comme un signe des temps, la montée de l’individualisme et du « on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ». La solitude créatrice donne souvent naissance à des œuvres fortes mais dépourvues de plaisir. Quelque chose comme la magie et l’alchimie d’un groupe. C’est toute l’ambiguïté du home-studio, il y a un côté « artiste total », mais on perd parfois un petit quelque chose en chemin. Quoiqu’il en soit, 4Treck a signé ici une incitation aux voyages, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs. Intelligent et émouvant.

 

Ondes fixes (2006)

 

Dédié à ces huit dernières années, parce que contenant des enregistrements remontant jusqu’à 1997, Je me promenade est un joli bouquet de saveurs, un panier musical plein à ras-bord, dont le titre décalé en dit long sur le caractère nomade de la musique de 4tRECk.

Une musique que l’on accueille sans résistance, à bras ouverts, et qui paraîtra familière à ceux qui ont fréquenté la vieille école Melodic, puisqu’elle partage quelques similitudes avec celle de ses (ex) pensionnaires que sont Pedro ou Minotaur shock. On y décèle en effet ce même savoir-faire pour pondre des mélodies juteuses et pétillantes à partir de guitares, piano, xylophone, cloches, accordéon, samples, posées sur fond de rythmiques diablement chaloupées et syncopées, comme sur le frénétique Russians ou les latino-méditerranéens FrogJig 4b, Socasam, Salsam, Stic vs tric (et leurs nombreux parfums de salsa, samba, chacha…) qui contribuent sacrément à cette touche d’exotisme et à cet aspect melting-pot qui caractérise ce disque.

Même si les morceaux vont souvent droit au but de part leur évidence mélodique, Sam Callow joue souvent les fanfarons en y semant des embûches où bon lui semble, de sorte que jamais ses compositions ne se mordent la queue.

Jovial, bigarré, multicolore, et par moments foutraque, il arrive aussi qu’une pointe de mélancolie émerge, sur les valses lentes Folk sans mettle neuf ou Cadence, et leurs notes de guitare joliment pincées, ou sur l’éponyme et caudal Je me promenade, avec son accordéon au spleen argentin.

Bouillonnante de vie et fichtrement malicieuse, cette promenade à la grammaire incorrecte dépayse autant qu’elle ravigote les plus apathiques.

Alternatif.fr (2006)

 

À la veille des vacances, n’oubliez pas de placer cet album auprès de l’autoradio dans la voiture. Je me promenade est la promesse d’une belle ballade. De quoi déjà arborer un sourire jusqu’aux oreilles…

Car c’est bien un sentiment de joie qui se perçoit à l’écoute des différents titres. L’oreille est titillée par les nombreux instruments qui jouent sur une même mélodie. Le piano, le xylophone, l’accordéon et le violon etc. s’assemblent pour rythmer tant énergiquement (Russians) que voluptueusement (Le sais moi) un morceau.

L’homme au montage: Samuel Carrow. Son génie réside dans la capacité à élever la musique et non point à l’étouffer par la multitude des sons discordants. Même son français non articulé, apporte de la perspective dans Frankensinatra. Il s’essaie à la création par la diversité.

Le genre de l’album reste aussi indéfinissable que la destination de nos vacances. Mais n’avons-nous jamais préféré l’idée de voyage que sa finalité? oDeTe

 

autresdirections.com (décembre 2005)

 

Si on ne peut dire que ce premier album soit une véritable surprise tant on guettait du coin de l’oreille le premier album de 4tRECk, dont le nom circulait irrégulièrement au gré de disques auto-produits distillés sporadiquement ou de titres éparpillés sur des compilations introuvables, il n’empêche que Je Me Promenade (Pour Le Ca Qui Aime Fois) est à la hauteur des attentes suscitées de l’anglais. Samuel Callow compose, interprète, enregistre, mixe ses morceaux avec ingéniosité, transcendant une approche résolument lo-fi pour toucher du doigt à plusieurs reprises des sommets de mélodie (Folk Sans Mettle Neuf, Le Sais Moi, Dusty Spring, …). Quand d’autres étouffent leurs idées simples par une abondance de technologie, 4tRECk laisse respirer ses morceaux, tantôt chantés dans un français improbable et finalement touchant, tantôt complètement instrumentaux, où se côtoient pêle-mêle accordéon, violon, piano, guitare, xylophone, jouets, samples, … le tout capturé sur un home-studio. Oh, certes, parfois on sent que Samuel Callow n’a pas voulu choisir, faire de tri dans ses compositions, livrant ici toute l’étendue de ses inspirations, de ses envies (Frankensinatra, par exemple, est assez dispensable) sur cet album qui atteint l’heure. Surtout, la musique de 4tRECk est le guide d’un voyage personnel, l’humeur évoluant selon les latitudes, entre ballade insouciante (Pong Ping) et échappée solitaire dans des étendues désolées du Kamchatka The 2nd. Brassage d’influences et de styles, Je Me Promenade ne se connaît que peu de cousins dans le paysage musical actuel, si ce n’est les albums de Pedro ou une version bigarrée de State River Widening. Denis