alors que cognent et fondent ces îles tentant la danse

Post-technological lyricism, like a kind of industrial meadow covered with synthetic grasses.

Lyrisme post-technologique, comme une sorte de prairie industrielle couverte de graminées synthétiques.

Partycul System, micro-label de musique et de poésie, est heureux d’accueillir Stéphane Rosière, dont la langue contient ce mélange rare, qui parvient à nous transporter parmi des contrées toujours mouvantes, dans les confins confus de nos maquis mentaux. Ces poèmes bâtis de minimalisme soufflent, avec une retenue salvatrice, sur des braises encore chaudes… surtout, je chante; sinon, que deviendrait le monde ?  

A travers ce pieux dédale en forme de vol plané rétrospectif, la parole libre de S. Rosière est marquée par les grands héritages esthétiques du 20e siècle, surréalisme, beat generation, poésie sonore et récit de l’intime ou encore lyrisme post-technologique, comme une sorte de prairie industrielle couverte de graminées synthétiques. La contemporanéité ici à l’œuvre nous fait accéder à l’universel et à l’intemporel ; elle nous offre la chance d’une heureuse délocalisation, gage quasi quantique de stabilité pour l’électron que nous sommes, le temps de pumer une floque.

Jouvence, espoir, faux jour, mini tragédie, audace, maroilles et sauvagerie, ébahissement, soupir, joie pure, oubli, désenchantement, inabouti, la liste serait longue des émotions que l’auteur parvient à faire éclore, au creux de nos puits cérébraux. Sans doute à la recherche de l’os définitif…

 Auteur de nouvelles (publiées dans les revues Brèves, Rue Saint Ambroise, 15K, etc.) et de romans, S. Rosière publie de la poésie depuis les années 90 que ce soit en revues (Paso Doble, Quaderno, Teste a fronte, Philippe Book Club, etc.) ou en recueils (BeaT Regeneration, 1997 ; Sixty-nine sitpoems, 2004). Dans ce nouveau livre, dénué de majuscules, il est en quête de transe, d’éclairs surréalistes mais aussi d’une forme de lyrisme post-technologique.