The Hamburg Arkansas Starsound Orchestra Play navel

navel

PS 030 / Album 12’’ / 2018

Miracle of the music of the Spheres, contemplation over the infinite worlds, telluric energy from futuristic well-being.

Prodige de la musique des Sphères, contemplation des mondes infinis, énergie tellurique du bien-être futuriste.


 

 


 

Navel plays a psychedelic and even more cosmic post-rock, which is constantly changing, to meet the stars or an aerial absolute, a slowcore as if the band Low were being projected into space.

And in this void / full paradoxical, dozens of intertwines are woven that stretch in all directions, surely hoping that an extra-planetary civilization will be listening to us.

Rhizomic as one would wish, these science-fiction space trips represented / haunted by this music end up appearing as documentary films about unknown secrets. And the listener can easily build his own film by immersing himself patiently.

The acoustic instrumentation sometimes reappears and unites with the celestial atmosphere, seamlessly, mixing harmoniously for maximum amazement.

To say that The Hamburg Arkansas Starsound Orchestra Play Navel is an exceptional album is too short and too easy because this music escapes most of the accepted qualifiers. This music goes beyond human feelings.

Nevertheless, to try to describe navel music, not a word of the Factor 4 fanzine would have to be changed: « Drones with aqueous contours, slow pulsations, long metallic sparks, stellar echoes, bird chirps, multiplied reverberations, cosmic rays, navel music constitutes a visual universe – even omnisensory – of a soothing hypnotic force or terribly anxiogenic and magnetic. To the impenetrable mystery and beauty of the unknown moors seen by the vitreous eye of a whole hallucinated body responds the sweet tranquility of a weightlessness that makes the body forget and nimbuses it with an iridescent luminosity, intensifying until dematerialization. The lunar landscapes follow the obscure celestial immensities and together they reveal to us the palpitations of an inner cosmos. Wishing that « the stars continue to shine under the listeners’ eyelids », navel can take pride in actively contributing to it with its music where nothing is overrated. »

 

 

Navel joue un post-rock psychédélique et plus encore cosmique, qui se transforme sans cesse, à la rencontre des astres où d’un absolu aérien, un slowcore digne du groupe low envoyé dans l’espace.

navel a décidé de réinventer un monde, déployant les ailes magnifiques de l’exaltation et de la purification, a contrario de l’épuisement d’un certain modèle occidental à l’environnement matériel sans le moindre espoir de sublimation.

 Et dans ce vide / plein paradoxal, se tissent des dizaines d’entrelacs qui s’étirent dans toutes les directions, espérant sûrement qu’une civilisation extra-planétaire soit à notre/leur écoute.

Rhizomique à souhait, ces voyages spatiaux de science-fiction représentés / hantés par cette musique finissent par apparaître comme des films documentaires sur des secrets jusqu’alors inconnus. Films que l’auditeur peut aisément se construire en s’immergeant patiemment.

L’instrumentation acoustique réapparaît parfois et s’unit à l’ambiance céleste, sans heurt, se mélangeant harmonieusement pour un émerveillement maximum.

Dire que The Hamburg Arkansas Starsound Orchestra Play Navel est un album exceptionnel est trop court et trop facile tant cette musique échappe à la plupart des qualificatifs admis. Cette musique dépasse les sentiments humains, elle s’étend au-delà.

 Pour néanmoins essayer de décrire la musique de navel, on peut reprendre ceux du fanzine Facteur4: « Drônes aux contours aqueux, pulsations ralenties, longs étincellements métalliques, échos stellaires, pépiements d’oiseaux, réverbérations démultipliées, rayonnements cosmiques, la musique de navel constitue un univers visuel – voire omni-sensoriel – d’une force hypnotique apaisante ou bien terriblement anxiogène et magnétique. Au mystère impénétrable et à la beauté des landes inconnues vues par l’oeil vitreux d’un corps tout entier halluciné répond la douce quiétude d’une apesanteur faisant oublier le corps et le nimbant d’une luminosité irisée, s’intensifiant jusqu’à dématérialisation. Les paysages lunaires succèdent aux obscures immensités célestes et ensemble, ils nous dévoilent les palpitations d’un cosmos intérieur. Souhaitant que ‘les étoiles continuent de briller sous les paupières des auditeurs‘, navel peut s’enorgueillir d’y contribuer activement avec sa musique où rien n’est surfait. »

 


 

 

 


CHRONIQUE / The Hamburg Arkansas Starsound orchestra play navel

(PS 030)

Je ne sais pas si c’est l’air du temps, ou si c’est une façon de nous détacher de l’atmosphère plombante qui semble vouloir nous clouer au sol, mais pas mal de disques essayent de nous envoyer dans les étoiles. Certains finissent dans un trou noir, d’autres se perdent aux confins de l’univers sans possibilité de nous envoyer un signal concluant, et puis il y a ceux qui font de l’espace un environnement épanouissant, un territoire aussi inspirant que salvateur quand on pense à la misère de la condition humaine.

Navel fait parti de ces rares musiciens de l’espace qui arrivent à nous faire décoller, sans jamais nous perdre dans les étoiles. Car c’est tout le miracle de la musique de Navel, ne jamais croire qu’un simple souffle solaire peut combler le vide de l’instant. Navel absorbe, décode, découpe et façonne dans l’immensité de son champ d’action une musique à l’immensité suggestive étonnante, pouvant dérouter le fan de post rock premier degré qui attend sa montée et sa descente comme trip obligatoire. Navel arrive à mettre en orbite des sonorités acoustiques, sans que celles-ci soient écrasées face à l’absence d’oxygène, car au final nous respirons mieux en écoutant « The Hamburg Arkansas Starsound Orchestra play Navel » qu’en passant notre tête à une fenêtre, il faut dire que l’horizon chez Navel a quelque chose de véritablement infini.

gdo / A découvrir absolument (fev 2019)

 

M’a tout l’air d’être un groupe doux ? Oui mais d’où, le groupe ? France ou Allemagne ? Le groupe qui n’est qu’un duo qui « is » Gage & Floyd… Avec des gens en plus dedans (je ne réciterai pas ma 4e de couverture mais y’en a plusieurs, des gens dedans).

A quoi bon l’origine ? La seule origine que je connaisse ce sont les références et les références dans le cas qui nous intéresse auraient à voir du côté de l’ambient d’Eno (je crois avoir noté dans la discographie de ce projet né à la fin des années nonante un Music For Spaceports), mais aussi du postKraut de Neu! ou du postRock de God… De Dieu, de l’ambiance à tous les étages !

J’écoute donc et je m’accroche aux lignes de guitares qui me rappellent les lignes de synthés de Schulze et consorts et je n’y trouve pas grand-chose en première face… Tout ça s’écoute, pas de problème, mais quoi de plus ? Ça drone à foison, sature à loisir, bouture à l’embranchement… De l’instrumental de paysage qui se fond bien dedans mais à un moment il y a une chose en plus.

La chose en plus arrive quand on a retourné le vinyle. Ces souvenirs datés 2000-2006 ne sonnent plus du tout fin 90’s mais bien d’aujourd’hui. L’ambient est frileuse et elle tremblote, les guitares électriques se montrent revêches et elles tremblotent. C’est là que Navel joue sa carte, dans le tremblotage qui fait de son ambient une matière frileuse et même frileuse à effriter. Qui s’effrite et froufroute. Qui froufroute et vrille. Bravo !

Le son du Grizli (fev 2019)